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Publié par Françoise

 

 L'église Saint-Pierre - Saint-Jacques

 

      Lors de la Révolution, l’église est dévastée et réduite à l’état de grange. Noiseau récupère le mobilier après plusieurs transactions.
 

 

 Procès-verbal qui constate le vol fait à l'église de Noiseau

  

Aujourd'huy, onze août mil sept cent quatre vingt dix à six heures du matin

Nous Jacques Médard Serpillon procureur en la justice d'Ormesson Noiseau et dépendance e faisant fonction de juge en cette partie en l'absence de Messieurs les baillis et lieutenant de ladite justice et autres officiers qui nous précèdent assisté du greffier ordinaire de la justice.

Sur l'avis qui nous a été donné à l'instant par le procureur fiscal dudit Baillage Dormesson Noyseau et dépendance.

Qu'il est informé que dans la nuit précédente du neuf au dix du présent mois des quidams se sont introduits dans l'église de la paroisse de Noiseau dans la Sacristie où ils ont commis différents vols de vases sacrés et linges appartenant à la dite église...........Ledit Maire et Vaultier Me d'école déclarent que lesd quidams ont volé dans lad Sacristie sept à huit surplis qui étaient accrochés à des porte-manteaux et renfermés dans des tiroirs d'une armoire non fermée à clef, qu'une chasuble violette qui était renfermée dans ladite armoire et une petite boite de bois blanc qui renferme différents comptes de quittances à la décharge de ladite fabrique étoit jonché par terre dans ladite Sacristie... [suit une description d'autres objets volés, saint ciboire etc...]

 

De la Restauration aux débuts du Second Empire, un effort de reconquête considérable est accompli par l’Eglise catholique : missions, installations de communautés religieuses, érection de croix comme à Ivry en 1824, construction (Vincennes, Noiseau, Ablon, Joinville) ou reconstruction (Arcueil, Créteil, Saint-Mandé), notamment sous l’égide de Viollet-le-Duc, d’églises et de chapelles dans le style néo-gothique. Le projet de construction  d’une chapelle à Noiseau en est  un témoignage. Il en coûta 6014,87 francs en 1832.



Le clocher est réhaussé vers 1840 et équipé d’une nouvelle cloche venant de chez un horloger de Boissy-St-Léger.

 

 

     

 

La mairie-école

 

Au 19e siècle, on assiste à la construction de nombreuses mairies et écoles dans les villages.

          Souvent, comme ici à Noiseau, située en ville, le même bâtiment héberge la mairie et l’école construite en 1868 par Laroche, architecte de l’arrondissement de Corbeil. Le plan est d’une grande simplicité, régulier avec un sous-sol, un étage carré avec élévation à travées, le toit à longs pans et pignon couvert, l’escalier dans l’œuvre, tournant à retours avec jour.
On a utilisé comme matériaux de l’enduit pour le gros œuvre et des tuiles mécaniques pour la couverture. Les parties consstituantes sont : le logement de l’instituteur  composé d’une salle à manger, d’une cuisine et de une ou deux chambres, d’un cellier, d’une cave et d’une buanderie plus un immense jardin, la salle de mairie et une seule salle de classe avec une cour et un puits.

 

Chronologie de l’histoire de l’école


1806 - Fondation de l’Université impériale.
1816 - Chaque commune est tenue de pourvoir à l’instruction primaire de ses enfants, les maîtres doivent présenter un brevet de capacité.
1833 - Loi Guizot : chaque commune a l’obligation d’entretenir une maison d’école et chaque département une école normale de garçons.
1850 - Loi Falloux : chaque commune de plus de 800 habitants doit créer une école de filles.
1867 – Loi Duruy : chaque commune de plus de 500 habitants doit créer une école de filles.
1879 - Obligation aux départements d’avoir une école normale de filles.
1881 - Loi Ferry : gratuité des écoles primaires publiques.
1882 - Loi Ferry : obligation scolaire (6-13 ans), laïcisation des programmes et des locaux scolaires.
1886 - Loi Goblet : laïcisation du personnel d’enseignement.
1889 - Les maîtres deviennent des fonctionnaires.

 


Instruction publique

 

La première délibération du Conseil municipal de la Commune ayant trait à l’Instruction primaire, en date du 25 brumaire, an 13, est ainsi conçue :


          "Aujourd’hui vingt-cinq brumaire, an treize, nous, Maire, adjoint ; membres du Conseille consatans et toute la Commune de Noiseau assemblée à la manière accoutumée. Le Maire a représenté qu’il était urgens Et de toute nécessitée qu’il fust nommé un maitre décole pour instruire les enfens de la commune. En conséquense le citoyen Jean Jacques Vautier domissilliée en la commune d’Ormesson ses présentée pour en replire les fonctions du maitre decole sur les condittions qu’il sonera l’an Jelus et l’antré des Etcole et qu’il fairay Lecole depuy son entrée jusqu’à La coupe des foins Et depuy Les foins jusqu’après la moisson il sera vacans Et travaillera de son profit. Et ensuitte de la moisson il rentrera à son poste pour ifaire les Ecoles à la manièr acoutumée plus à la charge de la commune de lui payer par chaque année la somme de deux cent vingt frant et payée par cartier de,......

          Le 9 Octobre 1808 présentation de Louis Alexandre Foreau, domicilié à Sucy comme maître d’école et d’après les mêmes conditions que ci-dessus, c’est-à-dire 1° l’obligation de sonner les angelus 2° faire l’école deux fois par jour à la manière accoutumée 3° d’instruire les enfans dans les principes de la religion catholique, pour la somme de troix cents livres tournois… La commune se charge de donner audit maître un logement pour faire sa clace, selement quant à son logement ménager, cela sera à ses frais. Il est accordé ensuite par les habitants de la commune une vaquence de trois mois, à compter du 15 juin jusqu’au 15 de septembre etc…


          Le douse mai 1809 acceptation du sieur Charles Antoine Barthélemy Desaint ci-devant instituteur à Servon qui s’engage comme ses prédécesseurs 1° à sonner les angelus 2° à donner aux enfants l’instruction chrétienne, des leçons de lecture, d’écriture, de calcul tant ancien que nouveau pour la somme de trois cents livres tournois. Les père et mère des enfants qui ne savent point lire payeront pour ces enfants Dix sols par mois pour ceux qu’ils savent lire quinze sols par mois et une livre cinq sols pour ceux qui apprennent à écrire.


                  - Le 13 janvier 1823 acceptation du nommé François Hersant qui s’engage pour la somme de 200 francs etc ;

- Le 15 août 1837 acceptation du sieur Petit Jean Vincent pourvu du Brevet de capacité.

- Le  17 juillet 1841 présentation et acceptation de Boireau Hippolyte, Elève de l’Ecole normale de Versailles, non muni du Brevet de capacité.

- Le 28 décembre 1847 acceptation de Moret Aimé Alphonse pourvu du Brevet de capacité.

- Le 15 août 1850 instituteur Huttemin Amable. Le traitement de l’instituteur était à cette époque de 600 fr, le supplément 200 fr le traitement du Secrétaire de Mairie 65 fr

- Le 16 Novembre 1856 procès-verbal d’installation de Obry Arsène Philibert.

- Le 1er Octobre 1858 installation de l’instituteur
rochet, né à Vert-le-Petit et qui a prêté le serment dont le texte suit : « Je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l’Empereur » etc., etc. ;
"

  

 

Classe de Madame Leserre en 1928

             Classe de Madame LESERRE en 1928

 

   

Tableau des Instituteurs qui se sont succédé dans la commune de 1669 à 1897

1669 – Nicolas Clozier

1670 – Béranger

1674 – Léonard Trublé

1676 – Julien Etienne*

1678 – Michel Du Chesnoy

1683 – Pierre Trublé

1685 – Gervais Liégeard

1695 – Pierre Petit

1701 – Claude Biget

1703 – Michel Fouot

1704 – Antoine Ruelle

1708 – Pierre Pagot

1717 – François Roger

1751 – Pierre Portelettre

1753 – Michel Plet

1758 – Pierre Péradon

1759 – Antoine Brelon

1761 – François Foucault

1764 – Philippe Eloy**

1773 – Claude Vidron

1775 -  André Frapart

1777 – Pierre Nivert

1790 – J.-Jacques Vautier

1808 – Louis Alex. Foreau

1809 – Louis Antoine Barthélémy Desaint

1810 – Malher

1810 – Azuet

1816 – Chamberlan

1823 – François Hersant

1826 – Germinal Josse

1837 – Jean-Vincent Petit

1841 – Hippolyte Boireau

1847 – Aimé Alph. Moret

1849 – Pierre Messin

1850 – Amable Huttemin

1852 - Brochet

1856 – Arsène Obry

1861 – Gabriel Boër

1871 – Oscar Mavré

1884 – Jean-Franc. Hesling

1895 – Jules Boisselier

1897 – Edmond Siret

 

 


            Le cimetière


          L'ancien cimetière jouxtait l'église ; sur la carte ci-contre, nous apercevons, juste derrière le personnage jouant au cricket le pilastre du portail du cimetière. Des travaux ont mis à jour des ossements humains





 


La clôture basse de l'ancien cimetière
 




 Presque cinquante après, en 1879, le conseil municipal décida d’aménager un nouveau cimetière, la clôture coûta 4444,45 francs.

 

 


        En 1881, les inhumations dans l'ancien cimetière de l'église cessèrent et il fût démoli en 1909.

 

 

 

 

 


 

Le lavoir


   
A Noiseau, le lavoir était situé près du ruisseau le Morbras, construit en 1861 en meulière, couvert d’un toit à longs pans avec pignons couverts, il fut démoli après la seconde guerre. Il était alimenté par une des nombreuses sources présentes sur la commune.

 

 
 

 

 

Après les années 20, les nouveaux noiséens utilisaient le lavoir de la Fontaine de Villiers, lui aussi détruit, qui était sur le territoire de Sucy-En-Brie.






 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 


 *Le maître figure également dans les actes comme tailleur d’habits.

**Il existe des descendants dans la commune

                                                                                                                                                                                                                        
        

 

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