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Marie Marguerite Gaignard était dévideuse en 1861 à Saint-Germain-la-Coudre petit village situé dans la Sarthe à 17 kilomètres d'Alençon dans l'Orne.
 
Je ne connaissais pas cette profession, je l'ai découvert  en consultant l'acte de décès de  son époux Joseph Buisson, aïeul de mon mari. 
 
Elle consiste à dévider les fils de soie de laine ou de lin pour les mettre en pelote. Etant à proximité d'Alençon, j'en déduis qu'elle travaillait pour les dentellières de cette région.  
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Après être passé par les étapes du moulinage, les fils arrivait chez le fabricant en écheveaux ou *flottes.
 
La dévideuse devait séparer les brins en passant ses mains à l'intérieur de l'écheveaudevidoir.JPG en le faisant tourner sans s'arrêter autour du **tranfusoir, espèce de cheville de bois, du pouce et de l'index elle séparait tous les brins un à un.
Une fois l'écheveau peigné, la dévideuse pouvait passer au dévidage, en mettant les fils en ***rochets à l'aide d'un ****guindre sur lequel était placé l'écheveau et un rouet armé de bobines pour enrouler le fil.  
Cette opération nécessitait l'emploi des deux mains simultanément, la main droite tournait la manivelle pour actionner le rouet, la bobine et le dévidoir et la main gauche  guidait le fil sur la bobine.
Sources : Google

* flotte : écheveau de soie venant de la filature ou sortant du moulinage et destiné à la teinture
** tranfusoir : pied pour sècher les flottes de soir avant le dévidage
***roquet ou rochet : bobine à joues destiné à recevoir le fil de soie
****guindre ou dévidoir : cadre en bois fait d'un axe central et de quatre ailes sur lequel est réceptionné la soie moulinée sous forme de flotte.
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