Paludiers sur la côte d'Amour

Sur le littoral, cette côte correspond à la façade de la presqu'île de Guérande. On y découvre à la fois de magnifique falaises granitiques entre Quimiac et La Turballe, puis entre Pornichet et Saint-Nazaire et les fameux marais salants de Guérande qui sont au coeur de cette côte d'Amour. Voici plus de mille ans que les hommes entretiennent ces marais salants.

L'exploitation du sel marin sur la façade atlantique, de Carnac à Arcachon, est très importante jusqu'au milieu du XIXe siècle. Depuis cette période, la concurrence à la fois du sel de mine et du sel méditerranéen, sans oublier la baisse de la consommation du sel comme produit de conservation font disparaître un grand nombre de ces sites d'exploitation. Mais l'alchimie en le soleil, la mer et le vent se perpétue encore.

Sur une superficie de 2000 hectares, les salines semblent n'être constituées que de minuscules bassins où l'homme ne cesse de manoeuvrer son las, cet outil au très long manche destiné à attirer vers lui cet or blanc. Pourtant, ce geste n'est que l'aboutissement d'un long parcours.

L'eau de mer captée dans l'Atlantique est conduite dans des vasières d'où elle est dirigée vers les oeillets à travers les cobiers, tours d'eau, fards et adernes. Dans tous les tronçons de ce dédale, chacun des éléments naturels joue son rôle pour aboutir à l'ultime récompense : les récoltes de fleur de sel et de gros sel.

Ce milieu naturel favorise le développement d'une certaine flore comme les spartines et les salicornes ainsi qu'une faune abondante tels que les gorgebleues, les aigrettes garzettes ou les busards des roseaux.