Grénetier
Mon ancêtre Mathurin Barrier était grénetier au grenier à sel de Falaise en 1561.
Les greniers à sel ont été créés en 1342, c'étaient des entrepôts pour le sel de la gabelle, mais aussi des tribunaux pour juger les litiges sur cet impôt ne dépassant pas 52 litres de sel, au-dessus c'était du ressort des cours des aides.
Ces greniers à sel était gérés par des officiers dont :
un président, un grénetier, un contrôleur, un procureur du roi et un greffier.
Avant la Révolution de 1789, on comptait 250 greniers à sel dans les pays de grande gabelle et 147 dans les pays de petite gabelle. À côté des greniers il y eut, jusqu'en 1694, des "chambres à sel", simples lieux de vente dépourvus de juridiction, et de ce fait rattachés à un grenier voisin.
En pays de grande gabelle, on distinguait deux types de greniers :
- les uns dits « de vente volontaire » (de loin les plus nombreux) éloignés de la "frontière" avec les pays rédimés, étaient non soumis à l'impôt sur le sel. Les assujettis devaient acheter au moins un minot de sel (d'une contenance de 72 litres, réputés peser 48,9 kilogrammes) pour quatorze personnes de plus de huit ans. On parlait de « vente volontaire » parce que les contribuables pouvaient acheter leur sel à l'époque qui leur convenait, et que les pauvres du ressort n'étaient pas tenus à l'achat obligatoire d'une quantité déterminée de sel ;
- les autres d’« impôt », proches de la frontière en question, un rôle annuel était établi dans chaque paroisse au même titre que pour la taille, en tenant compte de la dimension de la famille et de ses ressources supposées.