Girouettes dans le vent
La girouette que nous a offert notre fille est fixée depuis 7 ans sur le pignon de la cabane de jardin avec comme de juste une brouette et des outils de jardin comme emblème.
Jusqu'en 1893, la girouette installée sur le toit de la maison de mon arrière-grand-père maternel située en Touraine, indiquait à tout le hameau la direction du vent.
Dispositif indiquant la direction du vent, les girouettes servaient également d'enseigne, précisant le métier ou la passion de l'occupant de la maison.
Jadis privilège réservé aux nobles, les girouettes eurent le vent en poupe auprès des roturiers dès la Révolution française.
Souvent fanion carré à l'époque médiévale, sans doute directement issue des bannières des nobles familles, les girouettes de cette époque possèdent un code qui renseigne sur la position sociale : les grandes familles féodales ont un fanion avec pointes, motifs évidées et parfois armoiries alors que les simples chevaliers n'ont droit qu'à une seule flèche avec différents empennages.
Tout un bestiaire
Le motif du coq, très ancien puisqu'il est attes
té depuis le Xème siècle, est
celui que l'on rencontre le plus souvent. Il est représenté sur la tapisserie de la reine Mathilde à Bayeux. Monstres, dragons, chimères apparurent à la Renaissance, tout un bestiaire fantastique montrant les dents pour bien faire sentir le danger qu'il y aurait à s'attaquer à la maison. Car les girouettes eurent un rôle de protection de la maison, au même titre que d'autres signes magiques dont on ornait les demeures.
Les métiers représentés
Lorsqu'en 1791, chaque citoyen obtient le droit de posséder une girouette, les toits s'ornèrent de scènes montrant le vigneron, le laboureur, le forgeron, le tailleur de pierres, le meunier ou le maréchal-ferrant au travail, tandis qu'un bateau indiquait la maison du marin, et des chevaux l'emplacement d'un relais.